mardi 25 septembre 2012

cantine pas chère?

le compte-rendu du conseil municipal fait par le Progrès dans son édition du 20septembre est titré "la Ville vend puis rachète pour réduire les coûts de ses futurs équipements publics".
Ce titre fait référence à l'opération de construction de la future cantine scolaire dans un immeuble en copropriété à construire sur un terrain communal à l'angle Pérouges-Boutarey.
Nous avons déjà expliqué dans ce blog, les 21 avril et 26 mai, que ce montage était contestable. Et nous le maintenons.
Pour une fois, les documents préparatoires du conseil municipal étaient accessibles sur le site de la commune. Nous avons donc pu nous les procurer. Et le résultat de l'opération n'est pas glorieux.
D'abord il faut signaler une erreur magistrale portant sur la surface du terrain: un tableau des parcelles donnent une surface totale de 5562 m² quand la surface du tènement vendue à Arcole, le promoteur choisi, se limite à 3 775,53 m² (c'est précis!)
Quid des 1786 m² restants?
Le prix de vente du terrain devrait rapporter environ 1 450 000 €, le prix définitif variant selon le coût final de la dépollution du terrain. Car ce bâtiment qui recevra une cantine scolaire et une halte-garderie sera situé sur une ancienne décharge dont le sol est actuellement pollué par des métaux lourds et d'autres produits plus volatils. Espérons que la dépollution sera bien faite.
L'autre volet du contrat porte sur l'achat des locaux nus pour réaliser la cantine et le pôle petite enfance. Pour 1980 m² la commune va débourser 2 663 000 € hors taxes (et non pas TTC comme l'écrit le Progrès). Cette dépense qui ne concerne que l'achat du gros-œuvre ressort à 1000 €/m² SHON après déduction de la taxe perçue sur la vente. A ce prix on peut faire réaliser un bâtiment sans passer par cette acrobatie de montage. En clair, il était possible de construire le pôle petite enfance / cantine scolaire pour le même prix et d'engranger de l'argent en vendant la moitié du terrain à un promoteur si la ville avait besoin d'argent ce qui aurait permis de payer la quasi totalité de la construction et des équipements .
Bernard Dupont a présenté le projet au conseil. Et il n'a visiblement pas apprécié nos articles précédents sur le sujet. A l'en croire, la procédure adoptée et la négociation menée permet à la commune de traiter cette opération de la meilleure façon. Nous ne partageons pas sont point de vue. S'il a indéniablement des qualités dans son mandat d'adjoint aux finances, nous l'avons déjà  signalé dans nos articles, il est bien moins performant que les professionnels de la promotion immobilière quand il s'agit de négociation. C'est assez normal, chacun son métier.
Mais alors il faut savoir s'entourer de conseillers efficaces et ce n'est pas le cas en l'espèce.
Nous réitérons notre demande faite au maire pour avoir communication du dossier de consultation. Chacun peut faire de même s'il est contribuable sur la commune.
A vos plumes!