mercredi 13 novembre 2019

Concertation BHNS

Notre contribution à la concertation publique au sujet du projet de BHNS (bus à haut niveau de service) entre Trévoux et Lyon Part Dieu:


Il ressort des réunions publiques que le besoin d’un moyen de transport en commun performant est urgent pour les habitants du Val de Saône, de l’Ain et du Rhône.

Depuis 15 ans au moins, ils demandent la réouverture de la ligne SNCF Trévoux-Lyon.

Or votre projet ne pourrait aboutir que dans 5 ans !

Que va-t-il se passer pendant ces 5 années ?

Nous sommes incités à acheter des voitures, mais nous ne pouvons plus nous en servir ; elles polluent et il n’est plus possible de se garer en ville.

Mais qu’est-il proposé en attendant ce BHNS « complémentaire » ?

- la SNCF va-t-elle augmenter la cadence ou la capacité de ses TER (ligne Bourg-Lyon et ligne Mâcon- Lyon) ?

- le Sytral va-t-il faire aussi un effort pour augmenter la cadence des bus déjà existants et créer des navettes inter communales ?

Dans l’édito de Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne Rhône Alpes, il est noté :

« « Haut Niveau de Service », n’est pas une formule creuse. »

« Pour les usagers, cela signifie » :

« Confort » : trains ou tramways sont aussi confortables ; ils durent plus longtemps qu’un bus (économie durable !) et peuvent transporter plus de 110 passagers par trajet.

«  Fréquence au quart d’heure en période de pointe » : trains et tramways idem, et même plus fréquents.

« Temps de parcours fiable » : désolée, mais j’ai quelques doutes !

- le circuit passe sur plusieurs viaducs et sous plusieurs ponts où il sera difficile de doubler la voie pour le croisement des bus, (cette voie unique n’était pas conçue pour un gabarit routier en double sens!)

- actuellement, pas de solution de sortie de la voie ferrée à la gare de Sathonay-Camp. Cette voie arrive sur la droite, d’où une sortie allée Victor Hugo, impliquant des travaux pour que les bus puissent manœuvrer et rejoindre l’avenue Carnot, puis le pont, la rue Pierre Fallon et la rue des Mercières, bien encombrés aux heures de pointe.

 - donc pas de solution de liaison rapide entre la gare de Sathonay-Camp et la voie réservée  du C2 à Rillieux.

- pas de possibilité de doubler le C2, à moins de créer des points de doublement avant les arrêts du C2, le long de l’avenue de l’Hippodrome, puis avenue du Général Leclerc, et dans Villeurbanne et Lyon chaque fois que cela pourrait être réalisable ?

- sur l’avenue Général Leclerc, de la place Foch à l’arrêt chemin Petit la voie réservée aux bus n’existe que dans le sens de la montée ; montée des Soldats une seule voie, mais en alternance.

- pas de voie réservée sur la majeure partie du trajet dans la traversée de Lyon, jusqu’à la Part Dieu. (Saturation du pont Poincaré aux heures de pointe).Les 85% de trajet en site propre annoncés sont peut être valables pour l’ensemble du trajet du C2, mais pas pour la portion depuis le pont Poincaré, arrêt Square Brosset et jusqu’à Part Dieu.

Pour tous ces problèmes, il nous est répondu que les études sont en cours.

« Trajet de bout en bout sans rupture de charge » : à condition d’avoir trouvé une solution valable aux difficultés mentionnées ci-dessus.

Une non rupture de charge serait possible aussi avec un train ; s’il n’est pas possible d’aller jusqu’à Part Dieu (problème du nœud ferroviaire lyonnais), pourquoi ne pas poursuivre jusqu’à Saint Clair (correspondance avec lignes C5, 9 et 70), ou la gare des Brotteaux ? S’il n’y a plus de gare, les voies  existent toujours et la correspondance avec le métro est possible ! On peut rêver !

Le train est plus rapide et  transporte plus de passagers qu’un bus.

« Accessibilité pour les personnes à mobilité réduite » : idem trains ou trams.

« Intégration du BHNS dans le territoire : véhicules propres. » : électronucléaires ! ou hydrogène.

Trains et trams fonctionnent aussi à l’électricité.

Une voie de chemin de fer est plus respectueuse de l’environnement qu’une route goudronnée.

-  La voie actuelle traverse plusieurs communes impactées par un PPRI  (Plan de Prévention du Risque Inondation): les routes goudronnées imperméabilisent les sols, l’eau ruisselle dessus en cas de fortes pluies ou d’orages. Le terrain étant accidenté dans la traversée des deux Sathonay, les eaux de pluie ruisselleront encore davantage dans la vallée et ce n’est pas le nouveau bassin écréteur de crue qui empêchera l’inondation du Chemin de la Vallée et de la rue de la Libération déjà inondées  lors de violents orages.

- De plus, à partir de Fontaines sur Saône et jusqu’à la gare de Sathonay-Camp, la voie traverse un secteur classé ENS (Espace Naturel Sensible), avec des zones EBC (Espaces Boisés Classés).

Une étude de l’impact sur la faune et la flore doit être réalisée ? Il était promis aussi d’en faire une avant la réalisation du Bassin de rétention, mais elle n’a jamais été communiquée aux habitants concernés !

Le fait de goudronner cette voie sur une largeur suffisante pour  permettre à deux bus de se croiser,  et de créer une voie cyclable (chaque fois que la largeur des terrains d’emprise le permettra), ainsi que le passage des bus affectera forcément l’existence de la faune sauvage nombreuse, qui survit encore dans ces espaces, pour combien de temps ?

Des arbres « gênants » seront encore probablement abattus.

Pourquoi ne pas réserver cette portion de voie depuis Fontaines sur Saône jusqu’à la gare de Sathonay-Camp aux modes doux : piétons, vélos, voire vélo-rails ? Le prolongement jusqu’à Cuire étant  possible pour vélos et piétons le long de la voie verte de Caluire.

Dans le temps, il existait un arrêt chemin des Combes, et les sathonards s’y rendaient à pied et ne craignaient pas de grimper la côte, direction Village ou Camp !

Le BHNS devrait pouvoir quitter la voie au niveau de la rue du Stade à Fontaines ; il passerait rue de la Libération, chemin de la Vallée, avenue du Boutarey, jusqu’à la gare de Sathonay Camp.

A part l’avenue du Boutarey, ce ne sont pas des routes encombrées aux heures de pointe.

Si les personnes qui passent par l’avenue du Boutarey ont la possibilité de prendre un mode de transport performant, on peut espérer une diminution du trafic sur cette avenue.

Transport de 4600 voyageurs/ jour : « bassin de vie de 150 000 habitants avec une croissance de 27% d’ici 2030 »

Un bus tous les quarts d’heure, cela ne fait que 440 passagers par heure, si l’on compte deux heures d’affluence le matin, et deux heures le soir, on est loin du nombre annoncé.

Mais j’ai bien compris que ce serait le BHNS ou rien !



Intérêt d’une liaison Trévoux-Lyon pour les sathonards.

Eviter la traversée de la commune par les véhicules venant du nord.

Mais ,  nécessité impérieuse de compléter l’offre de la ligne 77 pour les habitants des communes de Genay, Neuville, Montanay, Cailloux et Sathonay Village, pour leur permettre dans un premier temps de venir sur Lyon, et à terme de  prendre le BHNS vers la gare de Sathonay-Camp.

Compléter l’offre insuffisante de la SNCF : le TER Bourg-Lyon n’a qu’une fréquence d’une demi heure en heure de pointe et il est bondé en gare de Sathonay, mais le trajet jusqu’à Part Dieu ne dure que 10 mn ! Au lieu des 28 mn annoncées à la réunion de Trévoux.

S’il n’y a pas de possibilité d’augmenter la cadence des trains de Sathonay-Camp à Part Dieu, ni d’augmenter la longueur des trains, pourquoi ne pas mettre des trains à étage ?

Des passagers ne seront-ils pas tentés de descendre à Sathonay-Camp pour prendre (si possible ?) le TER plus rapide pour la Part Dieu ou Perrache ?

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La priorité pour les Sathonards est la jonction depuis le centre ville de la commune ou la gare, avec la ligne C2 (promis aux moments d’élections…), cela impliquerait un renforcement des fréquences de passage du C2 et une meilleure régularité.

Pourquoi ne pas créer une route réservée à une navette, puis au BHNS, en bordure du terrain agricole situé entre la rue des Mercières et l’avenue de l’Hippodrome, là où débute le chemin agricole des Noirettes, cette route déboucherait vers l’arrêt Companet du C2 ? Le terrain nécessaire pourrait être pris sur les parkings des entreprises jouxtant le terrain agricole.

Un collectif V’ALLEZ-BUS a été créé sur l’initiative d’une habitante du chemin de la Vallée à Sathonay Village, pour demander  aux maires des communes concernées et au Sytral un moyen de transport depuis Fontaines sur Saône jusqu’à la gare de Sathonay-Camp. Ce bus ou navette pourrait être poursuivi jusqu’à l’arrêt Companet ?

Il permettrait aux habitants de Fontaines sur Saône, du Ravin de Sathonay Village et Sathonay-Camp, actuellement non desservis par un transport en commun de se rendre plus facilement d’une commune à l’autre (pas de bureau de poste en août à Sathonay, il faut aller à Fontaines !) et/ou d’aller à Lyon en rejoignant la ligne C2.

Si un jour le BHNS fonctionne, cette navette s’arrêterait  à la gare de Sathonay, avec possibilité pour les usagers de monter dans le BHNS direction  la Part Dieu, (s’il n’est pas complet !)
Les parkings relais existants étant pour la grande majorité saturés, la création d’autres navettes de ce type pour relier les différentes communes du Val de Saône et du plateau Nord aux arrêts des gares ou à ceux du BHNS s’avèrent nécessaires, en plus du covoiturage existant.


Tout le monde ne va pas à la Part Dieu !

Souhait d’une desserte rapide sur la Croix Rousse.

La ligne 33 n’est pas rapide du tout, mais desserre des quartiers isolés.

La proposition de Monsieur Philippe Cochet, maire de Caluire, de réaliser un métro sous le passage de la voie verte, avait été envisagée bien avant qu’il ne devienne maire, mais n’a jamais vu le jour à cause du coût d’une telle opération.

Par contre  prolonger le métro C jusqu’à la gare de Sathonay-Camp au moyen d’un tram ou d’une télécabine serait compatible avec le maintien des voies « modes doux » et bien moins onéreux.

A compléter par un téléphérique de Rillieux jusqu’à Villeurbanne, Carré de Soie et Lyon Part Dieu.

Pourrait-on aussi étudier la possibilité de faire passer une ligne de bus plus directe (style 38), depuis la gare de Sathonay-Camp ou la Mairie, et qui suivrait le Boulevard des Oiseaux, l’avenue du Général de Gaulle, la rue Louis Dufour, l’avenue Marc Sangnier (construction de plusieurs immeubles dans le secteur de Montessuy), rue Curie ou rue Jean Monet, rue Coste et boulevard des Canuts jusqu’à la place de la Croix Rousse.

L’arrêt proposé sur Caluire : chemin Petit  est-il à conserver ?

Il n’y a qu’une liaison possible avec le C2 alors qu’un arrêt Place Foch permettrait une correspondance avec plus de bus (9, 70,77, C1, C2, et pourquoi pas la ligne38 si elle fait un crochet par la place Foch, elle dessert  la clinique protestante et l’hôpital de la Croix Rousse, entre autre) ?

L’amplitude horaire sera à ajuster en fonction de la demande des utilisateurs.

Les métros vont fonctionner jusqu’à 2 heures du matin !

Un système combiné de paiement tel que la carte orange pour les parisiens ou la carte OùRA semble nécessaire.

Comment annoncer un coût de l’opération alors que les études de faisabilité sont en cours ?

La zone Périca dispose de surfaces à réaménager, au lieu de tout orienter  vers la Part Dieu et d’augmenter le temps de transport des actifs, il serait plus intéressant de leur proposer des emplois à proximité de leurs habitations. Vous avez recensé 5 zones d’activités, il serait utile de les développer.

Tout ce travail en vue de la mise en service de ce BHNS est annoncé comme devant se faire en concertation avec plusieurs instances citées dans votre document (SNCF, Sytral, etc…), il serait souhaitable que les différentes remarques reçues leur soit communiquées et qu’un représentant de ces différentes instances soit présent lors d’une prochaine réunion publique à la fin des études techniques et que des réponses soient apportées aux questions posées concernant tous les déplacements sur ces communes de la métropole lyonnaise.

Ouverture prévue en 2025 seulement, des mesures plus rapides sont vraiment à prendre pour ces 5 ou 6 ans à venir.

Christine LEVERA habitante de Sathonay-Camp

Présidente du CIL MACADEVI (Comité d’Intérêt Local  Maîtrise du Cadre de Vie à Sathonay-Camp)

Adhérente du CTVS