Les finances de la commune sont au plus
bas (voir sur ce blog notre article du 17 janvier 2014). La
municipalité bouche les trous du budget depuis 3 ans en vendant
comme elle peut le foncier disponible.
Mais en dépit de cette situation, la
majorité du conseil municipal, sous la houlette du maire et de son
1er adjoint, fait des largesses à un malheureux promoteur
immobilier, la SIER. Au conseil municipal du 3 décembre dernier, la
majorité a voté un étalement de la créance de la SIER qui ne
versera que 500 000€ cette année et 750 000€ en 2015. Sauf que
les 750 000 € manquant ont été inscrit au budget primitif. Et
que le budget d'une commune NE PEUT PAS ETRE DEFICITAIRE. La décision
prise le 03/12 doit donc être compensée soit par une annulation
d'investissement d'un montant équivalent, soit par un recours à
l'emprunt. Chacun sait qu'emprunter n'est pas gratuit et que des
agios seront facturés par la banque. Qui les paiera ? La
commune ou la SIER ?
Et cette situation est due à une
erreur administrative de la commune : celle-ci devait faire
entériner une procédure par le conseil municipal mais l'a zappée.
Selon un article du Progrès le premier adjoint déclare que « la
municipalité pensait que les tennis était propriété du club
(de tennis)» et que« dans le doute nous allons quand même la
déclasser (la parcelle de terrain) du domaine public... ».
C'est-à-dire que :
- l'équipe municipale aux manettes de la commune depuis une trentaine d'années minimum ne connaît pas l'état du foncier,
- elle ne sait pas se servir du cadastre pour vérifier l'identité du propriétaire,
- elle ne sait pas qui est propriétaire des anciens tennis mais, au lieu de procéder à une vérification, elle prend une décision qui n'est fondée sur rien.
La question se pose donc :
y-a-t'il un pilote dans l'avion ? Comment l’administration
communale peut-elle gérer correctement son patrimoine si elle ne le
connaît pas précisément ?
L'improvisation a déjà coûté la
perte d'une subvention attribuée par la députée pour défaut de
suivi de la part de la municipalité. Et celle-ci récidive avec la
vente des terrains de l'ex-gendarmerie. A l'époque où il était en
activité (c'est récent) le 1er adjoint ne manquait pas une occasion
de donner des leçons de gestion au Grand-Lyon en citant les méthodes
de l'administration qu'il dirigeait dans l'Ain. Il ferait bien de
mettre en œuvre son savoir-faire au service de la commune.
Sans compter que ce cadeau à la SIER
ouvre la possibilité aux candidats malheureux de l'appel d'offres
d'engager une procédure contre la commune pour entrave à la
concurrence libre et sincère.
Au point où on en est...