samedi 17 décembre 2011

le Sathonard de janvier

voici l'article qui doit paraitre dans le bulletin de janvier:
bonne lecture et bonne fin d'année

vendredi 16 décembre 2011

chaufferie - suite et pas fin

Avis aux riverains: à la séance du conseil municipal du 13 décembre nous avons appris que le Grand Lyon avait adopté la modification du PLU pour autoriser l'installation de la chaufferie "1/4 bois 3/4 gaz" sur le terrain de la commune situé derrière les maisons du boulevard de l'Ouest et que le permis de construire venait d'être déposé.
Le conseil municipal a adopté une convention à signer avec le Sigerly par laquelle elle autorise la construction immédiate et en reporte la vente effective après 2015. L'explication fournie tient au fait que l'investissement global est lourd ( entre 4 et 5 million d'€ ) ce qui va engendrer un coût élevé pour les usagers. C'est ce que nous avions annoncé sur ce blog le 3 octobre dernier. Qui va payer? Bernard Dupont s'est dit préoccupé du fait que les Sathonards actuels ne payent pas par leurs impôts locaux pour des installations dont ils ne bénéficient pas directement.
Le maire a déclaré qu'en sa qualité de président du Sigerly, il faisait en sorte de trouver des clients pour pouvoir vendre l'eau chaude produite. Dans l'attente une chaufferie provisoire serait en service pour parer aux aléas de l'emménagement des gendarmes. Ces mêmes gendarmes qui auraient négocié un prix "compétitif" pour être chauffés par le Sigerly. Question: qui va payer la casse?
Rendez-vous en 2013 Sathonards, Sathonardes! Et faites des économies pour payer vos impôts locaux.

A noter que le maire a fait état de l'approbation de la modification du PLU par le Grand Lyon. En consultant le site du Grand Lyon on se rend compte que la décision prise concerne bien l'annulation de l'emplacement réservé pour la construction d'un gymnase mais pas l'autorisation d'implanter la chaufferie:
http://www.grandlyon.com/delibs/pdf/ConseildeCommunaute/2011/12/12/DELIBERATION/2011-2666.pdf

Qu'on se le dise!

Clin d’œil:  le Progrès du 15 décembre titre pour Rillieux: "chauffage urbain: ces pannes qui sèment la pagaille - 3000 logements privés de chauffage et d'eau chaude toute la journée d'hier".

rue Joseph Mouth: et s'il y a le feu?

Depuis la construction de l'immeuble "demeure de Lucie", implanté de telle sorte qu'un trottoir de 20 cm. assure la "sécurité" des piétons, des riverains sont intervenus auprès du Grand Lyon et de la mairie: depuis la construction de cet immeuble les camions de poubelles et les chasse-neige ne passent plus, la rue est trop étroite. Le Grand Lyon a répondu aux plaignants que la largeur de la rue ( de 3.40 m.) permettait le passage des camions de poubelles et de pompiers. Sauf que pour entrer dans la rue ces camions doivent accéder depuis la rue Garibaldi, en prenant un virage dont le rayon est de 6 m. alors que ce même Grand Lyon publie sur internet ce document:
qui spécifie, pages 10 et 11, que le rayon de braquage d'un camion de ramassage de poubelles est de 12.50 m. celui des pompiers de 17.50m. pour le chasse-neige il faut 19.50 m.
Cherchez l'erreur!
 Cette rue J. Mouth a d'abord vu se construire en 2008 la "demeure de Lucie" par un promoteur sur un terrain que lui a vendu la municipalité. Cette même municipalité qui a accepté que le bâtiment soit construit sans ménager de trottoirs. Et qui a délivré depuis un autre permis de construire  pour un immeuble de 4 étages dans cette même rue difficile d'accès. Le maire se défausse derrière les règles d'urbanisme. Il est certain que le PLU a besoin d'être révisé de fond en comble pour ne plus autoriser de telles situations. Ceci étant, dans le cas du projet de la "demeure de Lucie" le maire avait des éléments à faire valoir au promoteur pour que l'immeuble construit ménage des trottoirs.
En attendant, les riverains devront prendre le risque de se faire écraser en sortant de chez eux. Et la sécurité des habitants de la rue n'est pas garantie.
Selon l'adjoint aux travaux " si les riverains ont des idées pour sécuriser les lieux et qu'elles sont recevables nous ne manquerons pas de les réaliser".
C'est une conception pour le moins bizarre de la réglementation.

mardi 29 novembre 2011

l'urbanisme à Sathonay-camp: quel souk - suite

le 15 octobre nous signalions les problèmes subis ( et à subir ) par les voisins de l'immeuble en construction pour Dynacité au rond-point de la mutualité.
Dans son édition d'hier, le Progrès a fait paraitre l'article suivant:
Cet article amène quelques commentaires:
  • les règles du PLU autorisent ce genre d'aberration. Lorsque le découpage du territoire de la commune a été fait, les urbanistes se sont  servis de l'existant pour délimiter les zones. Sur deux zones juxtaposées chacune conserve ses propres règles. Dans ce cas, Dynacité peut construire son immeuble en densifiant au maximum et avec un recul d'implantation ridicule par rapport aux voisins. Qui d'une part perdront leur tranquillité: les futurs occupants de l'immeuble auront une vue imprenable sur les cours et jardins mitoyens, et également leur sécurité: il suffit de faire un grand pas pour passer d'un balcon à la toiture voisine. 
          Aberration supplémentaire: l'immeuble peut être implanté près des limites de son terrain   mais si un voisin veut construire sur sa parcelle il devra respecter une recul égal à la moitié de la hauteur de sa construction.
    • le maire s'est défaussé en expliquant qu'il n'était pas responsable d'un permis de construire délivré par le Préfet. C'est pourtant sa signature  qui figure dans le dossier. Et en complément voici un extrait du compte-rendu du conseil municipal du 3 juillet 2008:
     1/ Démolition du bâtiment 33 avenue Paul Delorme « Mutualité » avis du conseil municipal:
     .............
     M ABADIE : y a-t-il des questions ? Certaines personnes n’ont pas assisté à la commission spéciale, je crois que nous avons eu toutes les explications et les assurances par rapport à ce que nous attendions dans ces programmes.


    M DUPONT : c’est un ensemble aujourd’hui de 19 logements, nous passons à 33 logements, la différence de 14 logements permet de reprendre ce qui ne sera pas reconstruit sur le site du Chanzy, ce site a 28 logements, ils ne feront que 12 logements.


    Cela entre aussi dans une logique de reconstruction à offre égale de logement. Nous demandons à l’opac de l’Ain que l’offre nouvelle soit en accession sociale à la propriété. Cela peut être soit sur le site du Chanzy soit sur le site du Sytral pour lequel ils sont toujours en négociation.



    M ABADIE : pas d’autres interrogations ? Je propose de passer au vote.



    VOTE POUR UNANIMITE

    Alors: amnésie ou mauvaise foi?

    • autre remarque à formuler: quand la représentante de Dynacité "joue du pipeau sur la corde de l'accueil des populations défavorisées", nous lui ferons remarquer:
      • que Sathonay-Camp est largement au-delà des minima d'immeubles HLM imposés par la loi SRU, et qu'en conséquence d'autres communes toutes aussi bien situées géographiquement et moins bien pourvues en logements sociaux peuvent raisonnablement être sollicitées,
      • qu'une construction neuve va permettre à Dynacité d'augmenter ses loyers et en plus de bénéficier de 20 ans d'exonération de taxe foncière,
      • qu'il est toujours plus facile de demander aux autres de se pousser que de le faire soi-même. Nous aimerions la voir confrontée au même problème à titre privé.
    •  enfin si la communication municipale avait le souci réel de l'information de la population elle favoriserait l'accès aux renseignements importants pour la vie quotidienne. Par exemple en publiant dans "le sathonard" la liste des permis de construire déposés en mairie avec les informations obligatoires à faire figurer sur un panneau de chantier (bénéficiaire, nature de la construction, surface construite et hauteur du projet). Alors que l'affichage municipal est encombré d'informations mineures, il faut aller consulter la liste des permis de construire au fond du hall de la mairie et demander les dossiers pour en connaitre le détail. Cela ressemble bien à de la rétention d’information!
    Une nouvelle fois la réglementation de l'urbanisme existante montre ses lacunes. Notre commune parait être un véritable laboratoire dans ce domaine.
    Le revers de cette médaille c'est que nous allons devoir supporter ces erreurs pendant de nombreuses années.

    vendredi 25 novembre 2011

    impôts locaux

    Dans le  Progrès du 17 novembre il est publié un tableau complet de l'évolution des taxes foncières de toutes les communes du Rhône entre 2005 et 2010.
    De ce tableau il ressort que notre commune se situe dans les plus fortes augmentations. Dans l'édition du 20 novembre Bernard Dupont, adjoint aux finances, fait remarquer que ce chiffre est faux car depuis 2010 la cotisation du Sigerly est inclus dans la taxe foncière communale alors qu'elle faisait l'objet d'un chiffrage séparé auparavant. C'est vrai. Comme il est vrai que cette taxe du Sigerly a considérablement augmentée: +35% entre 2006 et 2007, + 117% entre 2006 et 2008 et +122% entre 2006 et 2009.
    Qui préside le Sigerly? Pierre Abadie, maire de Sathonay-Camp.
    Que fait le Sigerly? en cliquant sur ce lien vous aurez beaucoup de lecture:

     http://www.sigerly.fr/page/fonctionnement/rapports/page_accueil/presentation_rapports.php

    Pourquoi la cotisation du Sigerly a-t-elle été regroupée avec la taxe foncière? Réponse de B. Dupont: pour à la fois améliorer les finances municipales: en fusionnant les 2 postes, les aides de l'Etat sont majorées, et permettre au conseil municipal de voter la participation communale au Sigerly donc de la contrôler.

    commentaire de Macadevi: autant nous approuvons la première raison avancée autant nous sommes dubitatifs sur la seconde: tant que le conseil municipal se comportera comme il le fait depuis le début de la mandature, c'est-à-dire une chambre d'enregistrement sans débat, nous doutons fort que le maire de la commune - président du Sigerly fasse l'objet d'une contestation.
    Et  nous prenons le pari que l'installation de la chaufferie centrale ne va pas arranger ni la démocratie et encore moins nos taxes locales.

    mardi 15 novembre 2011

    la démocratie ne s'use que si l'on ne s'en sert pas



    il n'est pas admissible que le conseil municipal tienne de pseudo-réunions publiques au cours desquelles n'ont lieu aucuns débats. Comme l'explique le correspondant du journal, les conseillers se réunissent en commission générale à l'abri des oreilles indiscrètes (les nôtres en particulier? car nous assistons régulièrement aux séances publiques) pour s'entendre sur les sujets à l'ordre du jour et les voter ensuite comme un seul homme. On se croirait revenu aux heures peu glorieuses du soviet suprême!
    Il faut se souvenir de la genèse de cette nouvelle pratique: à la suite des ateliers de travail sur l'évolution de l'urbanisme dont les conclusions avaient fort déplu au maire, celui-ci avait fait voter un budget de 2 000 € pour travailler avec une association dénommée "les ateliers de la gouvernance". Cette structure a délégué une jeune stagiaire, que nous avons rencontré  à sa demande il y a quelques mois, dont la mission était de former les élus à gérer leur communication. Voilà le résultat!
    Accepter de se plier à de telles pratiques ne rehausse pas le prestige des conseillers municipaux.
    Et ne renforce pas leur légitimité. A bon entendeur...

    samedi 15 octobre 2011

    l'urbanisme à Sathonay-Camp: quel souk!

    Mercredi 12 octobre le Progrès a consacré une pleine page à la chaufferie de la ZAC. Pour le maire, "il n'y a pas de souci" c'est le titre de son interview. Mais il est quand même question de réunir une cellule de crise avec le préfet. Et le conseil municipal s'est réuni en urgence hier soir pour voter la suppression de l'équipement sportif prévu sur le terrain qui devrait recevoir la chaufferie.
    Alors faisons le point:
    A l'origine ce terrain était dédié aux tennis. Après sondages du sol la construction était impossible. Depuis hier soir nous savons que la mairie a fait faire des sondages sur le parc du haut de la combe pour les construire. Sauf que ce parc a été installé sur une ancienne décharge et qu'il est quasiment certain que l'inconstructibilité sera la même. A noter que ces tennis avaient été envisagés construits à la place de la gendarmerie après départ des gendarmes dans leur nouveau bâtiment.
    Ensuite ce terrain devait recevoir un gymnase et une chaufferie. Mais il s'avère trop petit, le gymnase est rayé de la carte. Pour aller où? Au sous-sol de la future salle des fêtes dans la ZAC. Sauf qu'un gymnase doit faire au moins 6 mètres de hauteur pour être homologué, et ce sera insuffisant pour le club de trampoline qui souhaite de nouveaux locaux. Sans compter que superposer des équipements publics de cette taille n'est pas simple sur le plan de la sécurité.
    Il va donc rester la chaufferie! Le journaliste du Progrès a fait remarquer à P. Abadie qu'il aurait été judicieux de construire cette chaufferie dans l'enceinte de la ZAC. Mais il n'y avait pas la place selon ce dernier. Pas la place? Si les concepteurs étaient sortis de leur bureau pour voir le terrain ils auraient pu constater qu'avec un peu de bon sens l'emplacement du bassin de rétention était tout trouvé dans le virage du boulevard de l'ouest, le terrassement était même presque réalisé. Et ainsi la chaufferie pouvait être posée à la place du bassin. A moins que les promoteurs aient insisté pour ne pas avoir à vendre des logements avec vue sur une installation fumante et bruyante dont devront ( peut-être ) s’accommoder les riverains du quartier de l'allée de l'ouest. A noter que si l'écologie était réellement une priorité, cette chaufferie aurait trouvé sa place près d'une voie ferrée afin de approvisionner par train et non par camions. Côté Rillieux les anciens dépôts de charbon sont en friche. Et de plus ils sont situés en limite de zone industrielle. Mais peut-être que les relations entre les maires ne permettaient pas d'engager une négociation.
    L'article du Progrès donne aussi la parole à A. Dahan-Levy, la professionnelle de l'immobilier avec qui le maire avait engagé un deal puis s'est rétracté. Cette personne a déjà fait la preuve de son appétit financier et de sa pugnacité pour défendre ses intérêts. Ce qui nous pend au nez, nous Sathonards de base, c'est soit de nous retrouver avec plusieurs centaines d'habitants supplémentaires sans que les équipements publics soient mis à niveau soit que nos impôts s'investissent dans des frais de justice considérables.
    Une remarque: la situation de ce dossier est due à la procédure employée par le maire qui a tenté un arrangement à sa sauce avec ce promoteur. Curieusement il n'a pas fait procéder à une mesure d'expropriation comme la loi l'y autorisait. Évidemment pour arriver à temps à ses fins il aurait fallu que le dossier soit préparé longtemps en avance. Visiblement la programmation n'est pas son fort. Mais il faut remarquer aussi que quand il s'agit d'exproprier des propriétaires modestes ( la propriété Carraz, tous les riverains de ces rues ):

    la procédure suit son cours sans faiblir et sans se soucier de l'impact sur leur cadre de vie. Cette façon de faire est aussi à l’œuvre au rond point de la mutualité où Dynacité bétonne la parcelle avec un immeuble de 4 étages après avoir rasé les arbres:

    là encore cette situation est le résultat d'un arrangement entre la municipalité et l'organisme HLM qui a abandonné son projet de la Manutention et s'est vu autorisé à densifier cette parcelle au grand dam des riverains qui vont devoir s'accoutumer à la vue plongeante des occupants de l'immeuble.
    Depuis plusieurs années nous dénonçons les méfaits de règles d'urbanisme qui autorisent des aberrations:
    • la demeure de Lucie implantée de telle sorte que les pompiers ne pourraient pas accéder rue J. Mouth,
    • un immeuble de 4 étages rue J. Mouth qui met à l'ombre les maisons d'en face,
    • la densification du triangle du génie et un tracé de voirie qui réduit le stationnement. 
    Et nous aurons à nous accoutumer de la coupure entre l'ancien et le nouveau Sathonay produite par un projet d'urbanisme mal étudié. Là encore il faut rappeler que des ateliers de travail mixant des habitants, des élus et des urbanistes de la CAUE avaient proposé des solutions pertinentes pour améliorer le projet de ZAC. Mais ces propositions ne devaient pas faire les affaires de quelques requins de l'immobilier, le maire les a donc mis à la poubelle sous un prétexte fallacieux.
    N'en jetez plus...
    La preuve est faite de l'impéritie de la municipalité sur ces sujets. Et c'est très préoccupant car au final nous devrons tout à la fois en subir les conséquences dans notre vie quotidienne et payer les pots cassés.
    Mais pour le maire "il n'y a pas de souci".