jeudi 26 mars 2015

zac Castellane où en est-on?

Un article du progrès du 15 mars fait un état des lieux plutôt élogieux de la ZAC en construction. Nous avons quelques raisons d'être moins enthousiastes et nous craignons fort d'avoir raison au bout du compte, encore une fois, çà devient une habitude
A voir les panneaux ornant les façades, la commercialisation et la location des logements et des espaces commerciaux semble laborieuse. Pour les logements c'est assez normal puisque les programmes entrent en concurrence avec d'autres chantiers dont deux sont réalisés sur des terrains vendus par la commune (angle avenue de Pérouges / montée du Boutarey et ancienne gendarmerie). Pour les commerces, plusieurs locaux cherchent preneurs. Et la multiplication des surfaces à venir ne garantit pas le succès. La moyenne surface Casino qui ouvrira des portes fin mai apportera quelques emplois, tant mieux. Reste que l'enseigne choisie n'est pas la moins chère du marché. Alors que la population sathonarde a des revenus modestes. Les personnes les plus en difficulté, notamment les plus âgées qui se déplacent difficilement, vont payer la note. On peut aussi s'interroger sur les critères de choix des commerces: une nouvelle boulangerie, rien à dire si ce n'est la parenté entre les commerçants et le maire, un nouvel opticien quand un magasin existe déjà. Mais pas de nouvelle pharmacie en perspective... alors que l'augmentation de la population le permettrait.
Ce qui nous préoccupe surtout c'est le bilan financier final de cette opération. Car il faut se souvenir que s'il est négatif, nous paierons la casse en tant que contribuables par le biais des impôts locaux de la commune et de la Métropole. Il est urgent que l'opposition municipale et métropolitaine interroge le maire et le président G. Collomb sur l'état des budgets de cette opération. Le calendrier prévisionnel n'est pas tenu, le retard est de l'ordre d'une année. Un retard conduit automatiquement à des frais supplémentaires pour gérer l'opération.
Autre point d'interrogation: les équipements publics dont le financement est prévu partiellement par la Serl et dont la majorité du conseil municipal a décidé de reporter les réalisations au mieux en fin de mandat (2020)

Ce document extrait de la convention passée entre le Grand Lyon et la SERL montre:
  • que les dates ont dérapé
  • que les besoins prévus à l'origine ne seront pas satisfaits. Ceux de la petite enfance et du restaurant scolaire ne vont pas faciliter la vie des familles ni celle des enfants. Avec l'effectif actuel la cantine tourne sur 3 services, qu'est-ce que ce sera quand la ZAC sera presque complète?

Et le Sigerly?

 La chaufferie présentée comme une panacée économique commence de faire grincer les dents de ses clients. D'abord cet équipement fonctionne dans l'illégalité puisque le permis de construire a été annulé pour la deuxième fois. Mais surtout les factures sont arrivées chez les particuliers. Et elles ne font pas des heureux. Selon nos informations le Sigerly gonflerait les besoins en énergie des immeubles pour justifier des forfaits de branchement plus élevés. En décembre 2011 où nous posions les questions du financement de cet équipement dans ce blog. Les bailleurs sociaux qui ont branché des immeubles sur le chauffage urbain ont déjà renégocié leurs contrats pour faire diminuer les factures. Avis aux autres utilisateurs, gendarmes compris. Petite information annexe: la nouvelle boulangerie créée par un membre de la famille du maire-président n'est pas raccordée au chauffage urbain, alors que le reste de l'immeuble l'est. Curieux non? Autre info annexe: la commune n'aurait pas payé sa cotisation 2014 de 350 000 € environ au Sigerly. Il serait intéressant de savoir ce que recouvre une dépense de pratiquement 1000 € jour. L'opposition municipale a intérêt à agir sur cette question. Et peut-être aussi la Chambre régionale des comptes? De notre côté nous avons interrogé le maire et le président du Sigerly fin 2013 pour connaitre les budgets alloués au chauffage urbain de la commune, ainsi que les quantités de bois et de gaz utilisées, nous attendons toujours la réponse... C’est aussi devenu une habitude.