vendredi 18 avril 2014

conseil municipal du 16 avril: des raisons d'espérer?

        Ce mercredi soir s'est tenu le premier conseil municipal de cette nouvelle mandature qui verra, nouveauté bienvenue, siéger une opposition en nombre face au bloc majoritaire du maire. Nous regrettons quand même que les anciennes têtes de listes n'honorent pas leur mandat alors qu'elles représentent globalement un nombre d'électeurs supérieur à  celui de la majorité.
Mais faute de la présence des chefs, les lieutenants sont prometteurs et nous espérons qu'ils (elles) tiendront le cap, les yeux, et la bouche, ouverts pendant ces six prochaines années. Par notre expérience des pratiques du maire et de sa garde rapprochée nous savons qu'ils leur faudra beaucoup de ténacité pour jouer pleinement leur rôle.

        Ce premier conseil a été l'occasion de découvrir en la personne du premier adjoint, Bernard Dupont, une nouvelle catégorie d'individu: "le mauvais gagnant". Car si nous connaissons souvent de mauvais perdants, cette nouvelle espèce est plus rare. L'article du Progrès qui fait un compte-rendu de la séance est très bienveillant à l'égard du comportement de B. Dupont qui n'a cessé d'agresser les conseillers d'opposition à propos de la campagne électorale. Il a fallu que J.M. Lemal fasse preuve d'autorité pour lui faire baisser le ton.

        Le débat d'orientation budgétaire a  été l'occasion pour le maire et son adjoint de  jouer les pleureuses: notre pauvre commune est dans une situation difficile à cause de la gendarmerie pour laquelle l'Etat ne paye pas d'impôts fonciers. Il faut leur rappeler qu'ils sont aux manettes de la commune depuis une trentaine d'années et qu'ils sont directement responsables de la situation:
        - si la gendarmerie est installée sur la commune c'est parce qu'Abadie s'est démené pour çà (voir le Progrès du 20-05-09 dans lequel il déclarait avoir perdu le sommeil en attendant la décision du ministère). Depuis toujours l'Etat ne paye pas d’impôts fonciers sur ses propriétés, çà dure depuis plus d'un siècle sur la commune. Donc le numéro de pleureuses est dû soit à de la mauvaise foi soit à de l'incompétence.
        - si la ZAC Castellane est construite dans les conditions d'un contrat passé entre le Grand Lyon et la SERL c'est parce qu'il n'a pas bronché en sa qualité de représentant de la commune au Grand Lyon, pourtant renforcé par son poste de vice-président.

        Pour améliorer symboliquement les finances communales, l'opposition a suggéré que les élus diminuent leurs indemnités. Proposition rejetée sine die par l'adjoint aux finances... "La rigueur pour tous sauf pour moi" fait des émules à tous les échelons.

        D'autre part, B. Dupont s'est fendu d'un gros mensonge en prétendant que le terrain du futur restaurant scolaire était dépollué. Il ne l'est qu'en surface: seule la partie terrassée est dépolluée, toute celle située en dessous du fond de fouille est toujours constituée d'anciens détritus. Et une campagne de sondages ne fournit jamais des résultats exhaustifs sur la composition du sous-sol. Il n'a pas aimé notre article avec photos  montrant des terrassiers équipés de scaphandres et nous a accusé de propager la peur. Nous lui répondrons que si l'information fournie par la mairie était transparente, notre article n'aurait pas lieu d'être. Rappelons qu'une première étude du sol aboutissait à la conclusion qu'il valait mieux choisir un autre site pour ce projet, ou au moins purger totalement le terrain des polluants et remblayer avec des terres propres. Qu'il explique pourquoi une contre-étude a été engagée à la suite. Et sans notre intervention et notre alerte lancée auprès de différentes administrations, le chantier allait se dérouler avec un minimum de travaux pour un minimum de dépense. Et si ces derniers terrassements, de déchets amiantés, n'ont lieu que maintenant à cause d'une décision tardive de l'inspection du travail, il faut dire que ceci a bien arrangé la communication de l'équipe municipale pendant la campagne électorale.
      
       Enfin c'est assez drôle d'entendre le maire se plaindre de ne pas avoir de réponse d'un ministère quand on est  confronté comme nous à son "silence courrier" depuis plusieurs années.

       Il reste à ne pas baisser la garde, en particulier sur la révision du PLU qui méritera toute notre attention pour éviter les dommages au voisinage que l'actuel rend possibles. La lecture de la presse montre que de nombreux maires sortants ont été battus à cause de problèmes d'urbanisme ainsi que de leur absence de la commune car trop pris par leurs cumuls de mandats. A méditer.